Le 15 avril 1912 à 2h20 une péniche coule sur le Mississipi après avoir heurté un tronc d’arbre qui flottait par là, et ce lors d’un concert des The Supremes Titan Nick Hammer.
L’enquête montrera que la péniche était en surcharge à cause des trop nombreux spectateurs, qui périrent tout comme les musiciens, lesquels jouèrent jusqu’à leur dernier souffle, avant de sombrer avec le navire. Seul un chien survivra à cette catastrophe, baptisé Rantanplan (ça ne s’invente pas).
En 1997 James Cameron se saisit de ce fait divers et décide de procéder à quelques modifications pour réaliser un film. Ainsi la péniche devient un paquebot et le Mississipi devient l’Océan Atlantique Nord, le film précise quand même qu’il est inspiré d’une histoire vraie. Quand au The Supremes Titan Nick Hammer, il ne passera pas complètement à la trappe puisqu’il servira à donner son nom au bateau du film et au film lui même : Titanic
Cameron est loin d’être le premier à avoir eu cette idée. Étienne Arnaud l’avait précédé en 1912, ainsi que Mime Misu la même année (Der Untergang der Titanic), puis Pier Angelo Mazzolotti en 1915, puis Ewald-André Dupont et Jean Kemm en 1929 (Atlantic), puis Herbert Selpin et Werner Klingler en 1943 (film de propagande), puis Jean Negulesco en 1953, puis Roy Ward Baker en 1958 (Atlantique, latitude 41°), puis William Hale en 1979 (S.O.S. Titanic), puis Jerry Jameson en 1980 (Renflouez le Titanic !), puis Lutz Büscher en 1984, puis Robert Lieberman en 1996, ainsi que Richard T. Heffron la même année (Un si grand amour). D’autres suivront, Bigas Luna en 1997 (La femme de chambre du Titanic), et Shane Van Dyke en 2010 (Titanic 2).
En plus de ne pas être original, le film est très prévisible :
(SPOILER)
A la fin le bateau coule.
(FIN SPOILER)
Choisir cette fin n’est pas très malin de la part de Cameron, prouvant ainsi qu’en matière de marketing, il n’a pas le flair de George Lucas.
En effet , suite au succès de Star Wars, Lucas s’est fait une fortune grâce au marchandising, et a écrit plusieurs suites. Contre toute attente le Titanic de Cameron rencontre lui aussi le succès, mais impossible de faire une suite (contrairement à la Croisière s’amuse et ses 250 épisodes) puisque le bateau a coulé, ou alors en ayant un minimum d’imagination (ce dont Cameron est totalement dépourvu), tout au plus entrevoit on un remake, Titanic 3D, la 3D semblant être son nouveau joujou.
On pourrait néanmoins espérer une (ou deux) Titanic Trilogie(s) si d’autres réalisateurs s’attellent à la tâche.
Titanic 2 : (version Hibernatus) les naufragés sont pris dans les glaces et ressuscités ultérieurement.
Titanic 3 : (version Moby Dick) les naufragés se font bouffer par un gros poisson et on raconte la vie du gros poisson.
Titanic 4 : (version Abysses) les naufragés coulent à pic et sont recueillis par une entité extraterrestre bienveillante sous-marine qui les emmène sur une autre planète.
Titanic 5 : (version Megatron) le Titanic remonte à la surface, et hante les mers, tel un vaisseau fantôme, dont la musique et les lumières percent la brume sinistre.
Titanic 6 : (version paradoxe temporel) sous l’effet des gaz de putréfaction émanant des cadavres prisonniers de l’épave, le bateau remonte à la surface, il est alors pris au piège d’une boucle temporelle qui le ramène au moment du naufrage, ainsi, pour l’éternité, on voit le Titanic qui monte et qui descend (ce que les scientifiques appellent l’effet Yoyo).
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