que voilà un bon film bien bisseux qui flaire bon les eighties. appelé en premier lieu "twisted souls", "spookies" est réalisé par eugénie joseph, thomas doran et brendan faulkner.
ayant obtenu le grand prix au festival du film fantastique de Paris en 1986 ( ma parole, tout le monde devait être bourré ), "spookies" narre les tribulations de quelques jeunes gens ( pour la plupart ayant largement dépassé la trentaine, un peu comme dans "ghoulies" ), qui se retrouvent en pleine nuit pour faire la fiesta de façon franchement minable dans un vaste manoir qui semble abandonné.
ils découvrent un oracle, qui a le pouvoir de faire parler les morts. oh my god, mais que va-t-il donc se passer ? ne me dites pas que les cadavres du cimetière voisin vont sortir ? que des jeunes femmes asiatiques vont se transformer en araignées géantes ? que des zombies en terre vont surgir d'une cave et se mettre à péter ? qu'une vilaine sorcière va ricaner ?
et si, "spookies" aligne un catalogue de monstres divers, véritable bestiaire où se côtoient des effets spéciaux charmants mais bien plastoc.
le sorcier qui domine le sinistre manoir tente vainement d'imiter les productions hammer, les zombies ont des tronches pas possibles, et les dialogues sont taillés sur mesure.
"nous allons probablement mourir cette nuit, alors pourquoi ne pas mourir ivre ?" lance un gus à sa donzelle bien à cheval sur les principes.
"je viens avec toi chef !
-nous allons rester ici, nous n'allons quand même pas faire le tour d'une maison hantée !
-nous allons rester ici...
-bravo, ça c'est la remettre à sa place !
-tais-toi donc, espèce de navet !
-navet... c'est plutôt beau un navet, non ?"
bref, on se poile pendant une heure vingt durant, d'ailleurs, tout se finit très mal. je me souviens que, après avoir visionné la cassette que je venais de louer ( j'avais huit ans ), je me suis empressé de le rembobiner pour le regarder une seconde fois.